Se libérer de la domestication

Notre société est une société mentale. On nous a appris, dès notre plus jeune âge, à vivre à partir de nos pensées.

On nous a appris ce que nous devions faire, ce que nous ne devions pas faire,

ce qui est bien, ce qui est mal,

ce qui est bon, ce qui est mauvais,

ce qui est beau, ce qui est laid,

ce qui se fait, ce qui ne se fait pas.

On nous a appris à vivre à partir de notre tête. On appelle ça l’éducation (celle reçue par nos parents, celle transmise à l’école), la vie en société avec tous ses codes, avec ses institutions, avec ses innombrables règles.

Ce processus de domestication est propice au développement de la peur.

Peur de ne plus être aimé si nous ne faisions pas ce que l’on attendait de nous.

Ainsi on nous a appris à nous couper de notre précieux ressenti,

de nos émotions, de notre intuition, vous savez cette petite voix qui nous guide.

On nous a appris à nous couper de notre connection au savoir véritable, qui est transmis par la force de vie, naturellement et sans apprentissage.

Ce sont nos croyances, nos pensées et nos paroles (qui sont d’abord des pensées) qui limitent notre pouvoir créateur. On nous a appris a fonctionner comme ça, on nous a montré un chemin avec des barrières et des limites. Mais il y en a d’autres…

Pardonnons à ceux qui ne savaient pas…

En réalité notre pouvoir créateur est infini.

Il va là où nous l’emmenons,

il va là où vont nos pensées, nos émotions,

il traverse l’invisible pour se manifester dans notre monde réel.

Notre vraie nature n’est pas de vivre en suivant notre mental et nos croyances figées.

Notre véritable nature est de vivre à partir du coeur.

La liberté fait-elle trop peur?

A partir du coeur, conduisons notre mental, qui est ni plus ni moins notre serviteur, là où nous voulons aller.

Notre libre arbitre sert à ça, à choisir le chemin que nous  voulons emprunter.

ps: Don Miguel Ruiz explique bien le processus de domestication dans les accords toltèques

7 réflexions sur “Se libérer de la domestication

  1. J’ai parlé des quatre accords toltèques il n’y a pas si longtemps. Ce livre a eu un grand impact sur moi, et depuis je ne cesse d’y penser. Mais puisque je suis maman maintenant et que je contribue à la « domestication » de mes enfants, je ne peux m’empêcher d’avoir un double point de vue.
    Certes, en ce qui me concerne, je veux être libre de ma propre domestication et je pense être à un âge, enfin à une étape de ma vie où je peux concevoir de m’en libérer.

    Mais, en tant que mère, et bien que je souhaite plus que tout que mes enfants soient libres, je vois tous les jours l’obligation que j’ai de leurs imposer ces limites. Je ne sais pas faire autrement. Enfin si j’imagine tout à fait que laisser l’humain écouter sa petite voix depuis tout petit c’est laisser le grand bazar s’installer partout où il passe. Un enfant est un enfant et je crois que les miens seraient hyper contents si maman leur laissait carte blanche.
    Je suis partagée donc. Nous ne vivons pas dans une société qui permet ça, ou alors il faudrait que tout le monde s’y mette, qu’on ait les horaires qui vont bien pour laisser à nos enfants tout le temps qu’ils veulent avant de se préparer pour sortir…
    En même temps, en devenant maman, je pose un autre regard sur ma propre enfance.
    Oui je suis sûre que naître libre et grandir libre est un merveilleux projet mais je crois que pour le moment nous ne pouvons que nous libérer plus tard.
    As tu des enfants Solea? Qu’en penses-tu?

    • D’abord, merci Maria pour ton point de vue très concret et réaliste.
      Je partage ton avis. L’éducation est un sujet complexe. Aimer ce n’est pas tout permettre, c’est éduquer, encadrer, imposer des limites aussi. Encore une histoire d’équilibre et de juste milieu. Tout cela est subjectif biensur et chacun fait de son mieux ;)
      Ceci dit j’ai l’impression que la relation en mode dominant-dominé ne fonctionne plus si bien avec les enfants actuels et donc que l’on va de plus en plus vers une éducation participative, où l’enfant à son mot à dire, et où les parents et les enfants colaborent pour trouver les solutions qui vont bien.
      Quand à la liberté, effectivement, à mon sens c’est un cheminement qui se fait plus tard, dans une démarche d’évolution et de création en conscience.

      • Je suis d’accord avec toi pour ce qui est de l’éducation participative. J’ai subi une éducation dominant dominé comme tu dis. J’ai très vite été une révoltée ;-) Avec mes enfants je discute beaucoup, j’explique beaucoup et avec le « grand » qui a cinq ans et demi je lui laisse souvent prendre les décisions en conséquence. L’autre jour par exemple il devait emmener un déguisement à l’école pour carnaval. Je lui ai dit de le mettre dans son cartable et de l’enfiler dans l’après-midi, sinon non seulement il risquait d’avoir froid, mais en plus ce serait inconfortable pour aller aux toilettes. Il a insisté pour le mettre quand même. Je le lui ai mis en lui disant c’est toi qui a pris la décision, ne viens pas te plaindre ensuite.
        Le temps de prendre ma douche, il est venu me voir pour retirer son déguisement et le mettre dans son cartable. Il avait réfléchi à toutes les conséquences, m’a exposé les détails de ses réflexions.
        Moi j’étais heureuse que nous soyons tous les deux arrivés aux mêmes conclusions sans heurts ni cris. Lâcher prise et éducation participative, c’est bien finalement.

  2. Merci Solea pour ce texte plein de vérité
    L’éducation peut inhiber et entraîner la peur… et cette peur de l’autre peut avoir des conséquences dramatiques
    Si l’on apprenait à écouter avec le coeur, il y aurait moins de méfiance et d’incompréhension… dans un monde plus épanoui et plus aimant
    Bisou et bon Dimanche

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