Vivre dans le sacré

Les Balinais vivent dans le sacré. Leur religion ne repose pas sur une pratique codifiée à heure fixe, ou certains jours de la semaine. Non, eux sont en contact direct avec les dieux. Ils semblent imbibés de leur foi, habités par elle en permanence.

Toujours calmes, doux,  souriants, ils sont sans doute avec les Mauriciens, le peuple le plus gentil de la terre.

D’humeur constante, on a l’impression que rien ne peut les déstabiliser. Ils accueillent avec la même sérénité tout ce qui leur arrive.

Bali fait immanquablement songer au paradis à tous ses visiteurs et ceux-ci seraient sans doute surpris d’apprendre que ce mot n’existe pas en balinais.

Le paradis est l’élément naturel des Balinais, et ils n’ont pas plus de mot pour le désigner que les poissons ne doivent en avoir pour désigner l’eau qui les entoure. »

L’homme qui voulait être heureux, Laurent Gounelle

Statuts du nouveau millénaire #2

La première partie ici

9/ Tout être humain doit connaître deux langages: le langage de la société et le langage des signes. L’un sert à la communication avec les autres, l’autre sert à comprendre les messages de Dieu.

10/ Tout être humain a droit à la recherche de la joie, et l’on entend par joie ce qui le satisfait – pas nécessairement ce qui satisfait les autres.

11/ Tout être humain doit garder vive en lui la flamme sacrée de la folie. Et il doit se comporter comme une personne normale.

12/ Seuls sont considérés comme des fautes graves les items suivants: ne pas respecter le droit de votre prochain, vous laissez paralyser par la peur, vous sentir coupable, croire que nous ne méritez pas le bonheur ou le malheur qui vous arrivent dans la vie, et vous montrer lâche.

Paragraphe 1. Nous aimerons nos ennemis, mais nous ne ferons pas d’alliances avec eux. Ils ont été placés sur notre chemin pour mettre à l’épreuve notre épée, et ils méritent le respect de notre lutte.

Paragraphe2. nous choisirons nos ennemis.

13/ Toutes les religions mènent au même Dieu, et toutes méritent le même respect.

Paragraphe unique. Un homme qui choisit une religion choisit également une manière collective d’adorer et de partager les mystères. Cependant, il est seul responsable de ses actes sur le chemin et il n’a pas le droit de faire porter à la religion la responsabilité de ses décisions.

14/ Est décrétée la fin du mur qui sépare le sacré du profane: à partir de maintenant, tout est sacré.

15/ Tout ce qui est fait dans le présent affecte l’avenir en conséquence, et le passé par rédemption.

16/ Les dispositions contraires sont annulées.

Paolo Coelho, Comme un fleuve qui coule